processus de fabrication céramique alsace

Un petit tour dans le processus de fabrication de la céramique !

En ce mois de septembre où tout le monde s'est relancé dans une activité effrénée, j'ai eu envie de vous parler un peu plus du métier de céramiste et de  vous montrer toutes les étapes qui se cachent derrière chaque objet et création.


Mon petit atelier est un endroit vraiment agréable pour travailler et ce n'est pas les participant(e)s aux ateliers qui diront le contraire. Il cache bien son jeu derrière  cette petite porte de garage et son côté un peu étroit, mais il est lumineux et il  dégage une atmosphère propice à la création.


La céramique est un art exigeant et qui rend très humble. Les surprises ne sont pas toujours bonnes. Une recette expérimentée milles fois peut tout à coup, par  un paramètre subtil ne pas donner le même résultat. la casse ou l'échec sont  monnaie courante. Et l'on apprend chaque jour à s'améliorer.


J'avais invité l'an dernier à peu près à la même période, Esther B. mon amie photographe. Cet article est l'occasion de partager avec vous les beaux clichés de ce moment. Voici donc un aperçu du processus de fabrication et d'un petit bout de vie à l'atelier...


La porcelaine est longuement travaillée à la main afin d'enlever les éventuelles bulles qui rendront son tournage difficile et son séchage soumis à la fissure. C'est une matière qui au contact de l'eau devient très molle, souple et nécessite d'être  montée rapidement. Sa taille peut diminuer jusqu'à 20% à la cuisson !

 Toutes ces difficultés cumulées font qu'il faut être très expert pour tourner de très gros modèles. Je suis admirative du travail de Moon Do Bang par exemple, qui maitrise cet art à la perfection. 

Vient alors l'étape de tournassage. Après 24h de séchage, il s'agit de donner sa forme finale à la pièce en la sculptant avec des outils dédiés. 
La pièce est ainsi à consistance cuir, c'est à dire encore humide mais ferme. C'est à ce moment que je peux me lancer dans le long travail de décor du corail par exemple. 
Un moment de concentration et de créativité où je transforme l'engobe en circonvolutions, crêtes ou vallées de corail. L'aléatoire de la nature doit être recherché et c'est un travail très méditatif... donc long !
 
Toutes les terres ne se ressemblent pas. Le grès - et le grès roux par exemple - se travaille volontiers à la plaque. Après une cuisson à 1250°C, il passe d'un profond brun lie de vin à un roux chatoyant, au toucher bois-pierre.
Après un séchage de plusieurs jours et de longues finitions à l'éponge, les pièces sont chargées dans un four électrique pour la première des deux cuissons de 48 heures. C'est ce qu'on appelle la cuisson biscuit. Les pièces seront alors prêtes à être émaillées et à rentrer en fusion pour une seconde cuisson qui leur garantira une solidité et une belle longévité. Je n'ai plus qu'à attendre de découvrir le résultat avec une petite tasse de thé ;)
Si vous aussi vous voulez mettre les mains dans la terre ?Venez me rejoindre pour un atelier de céramique !
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